Files

Les addictions comportementales

Les addictions comportementales

    LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES : DE QUOI PARLE-T-ON?

    Selon le psychiatre américain Goodman « l’addiction est un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir pour fonction de procurer du plaisir et de soulager un malaise intérieur, et qui se caractérise par l’échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit des conséquences négatives ».

    On parle de l’équation bien connue « produit-individu-environnement » c’est-à-dire qu’il faut donc tenir compte des variables individuelles, d’une conduite ou d’un produit et du moment de la rencontre. La question du choix du produit est lié à la question de l’accès. Par exemple, un adolescent plutôt phobique, en retrait social va plutôt rencontrer les jeux vidéo.

    FACTEURS DE RISQUE ET DE VULNÉRABILITÉ

    Différents facteurs entrent dans l’équation : le développement personnel, la maturité pubertaire, le tempérament, la personnalité (faible estime de soi, dépréciation,…), la présence de troubles psychiques associés (dépression, anxiété…), des facteurs génétiques (même s’ils expliquent à moins de 50% la maladie addictive), les facteurs environnementaux (relations parents-enfants insatisfaisantes et conflictuelles, ambiance familiale délétère, violences intra-familiales, milieux socio-culturels défavorisants…), la disponibilité du produit addictogène, l’influence du groupe de pairs, le modeling (faire comme les plus grands), les anomalies neurobiologiques (circuits cérébraux, métabolisme cérébral et phénomène d’adaptation du cerveau face aux agressions extérieures), l’âge de début précoce de la consommation, les excès en tout genre, le caractère solitaire de la consommation… Laurent Karila, addictologue décrit un modèle multimodal complexe associant développement en interaction avec la génétique, le cerveau, l’environnement, le comportement et les troubles psychologiques et physiques associés.

    C’est le cumul de ces facteurs à une période donnée de la vie qui établit un niveau de vulnérabilité, terrain d’ancrage des comportements addictifs.

    Il est important de rappeler par ailleurs qu’il faut distinguer les addictions comportementales des comportements addictifs « qui questionnent le rapport que chacun développe avec un comportement, une expérience qui s’avère omniprésente ou compulsive au quotidien, sans pour autant réunir les critères définis par Goodman pour en faire une pathologie ». (Sylvain Jerabek, directeur de l’ADES du Rhône)

    LES CRITÈRES DES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

    Aviel Goodman a proposé en 1990 une critériologie applicable à toutes les addictions.

    L’addiction selon Goodman se situe entre impulsion et compulsion.

    Impulsion : recherche du plaisir ou d’une gratification immédiate

    Compulsion : soulagement des tensions et réduction des affects pénibles

    Addiction : partage, selon les moments évolutifs, les caractéristiques de l’impulsion et de la compulsion

    Certains éléments sont centraux :

    la poursuite de la conduite malgré des conséquences négatives (conséquences psychologiques, physiques, comportementales, matérielles, sociales, affectives…)

    les efforts répétés pour tenter de réduire, de cesser sa conduite sans y parvenir seul

    la tolérance (besoin d’augmenter les doses pour obtenir le même effet qu’à la première),

    le sevrage (dont les signes sont la nervosité, l’insomnie, des syndromes physiques qui apparaissent au moment de l’arrêt de la conduite),

    le « craving » c’est-à-dire l’envie irrésistible de jouer ou de consommer, à distance de l’arrêt, c’est-à-dire des semaines ou des mois après avoir été sevré,…

    Goodman décrit les critères d’inclusion des comportements compulsifs dans le champ des addictions :

    A- Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement.

    B- Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement.

    C- Plaisir ou soulagement pendant sa durée.

    D- Sensation de perte de contrôle pendant le comportement.

    E- Présence d’au moins cinq des neuf critères suivants

    Préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation.

    Intensité et durée des épisodes plus importantes que souhaitées à l’origine.

    Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement.

    Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre ou à s’en remettre.

    Survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiales ou sociales.

    Indisponibilité pour des activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement.

    Continuation du comportement, bien que le sujet sache qu’il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d’ordre social, financier, psychologique ou psychique.

    Tolérance marquée : besoin d’augmenter l’intensité ou la fréquence pour obtenir l’effet désiré, ou diminution de l’effet procuré par un comportement de même intensité.

    Agitation ou irritabilité en cas d’impossibilité de s’adonner au comportement.

    QUELQUES CHIFFRES

    La lettre Tendances de l’OFDT éditée en juin 2016 sur les personnes accueillies dans les CSAPA en 2014 et son évolution depuis 2007 indique que :

    Les jeux d’argent et de hasard concernent un peu plus d’une personne sur quatre. Ce groupe, d’âge moyen relativement élevé (42 ans), est composé à 75 % d’hommes.

    Les personnes qui viennent consulter pour des troubles alimentaires légers représentent un quart de l’effectif. Leur âge moyen est de 36 ans et il s’agit très majoritairement de femmes (85%).

    Les personnes prises en charge pour cyberaddiction, en moyenne très jeunes (22 ans d’âge moyen, âge médian de 18 ans) et presque exclusivement de sexe masculin (92 %), représentent 10 % à 20 % de l’effectif total.

    L’effectif restant, pris en en charge pour l’ensemble indéfini des « autres addictions sans substance » présente des caractéristiques démographiques (37 % de femmes, âge moyen de 39 ans) à peu près identiques à celles de l’ensemble du groupe addiction sans substance (41 % de femmes, âge moyen de 38 ans).

    LE DISPOSITIF DE SOINS

    Élément fondamental du dispositif de soins pour les personnes en difficulté avec leur comportement addictif, les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) se situent au plus près de la population grâce au maillage territorial d’environ 430 CSAPA et par leur réseau d’antennes et de consultations incluant les Consultations Jeunes Consommateurs.

    Les CJC : Gratuites et anonymes, les « consultations jeunes consommateurs » accueillent les jeunes adultes et les familles sans leur enfant.

    Ces consultations permettent d’effectuer un bilan, d’apporter une information et un conseil personnalisé aux consommateurs et à leur famille, de proposer une aide et une prise en charge adaptée.

    Les différentes prises en charge de l’usager[1] : On note une pluridisciplinarité des approches : thérapies familiales et systémiques, thérapies psycho-dynamiques et thérapies cognitivo-comportementales…

     

    L’approche motivationnelle :L’approche motivationnelle est utilisée dans un grand nombre de centres mais elle n’est pas la seule méthode choisie.  Elle vise à amener l’usager à poser lui-même un diagnostic de sa pratique addictive en interrogeant le rapport qu’il entretient avec sa pratique (sentiments de honte, de déni, d’impuissance,…)

    L’approche cognitivo-comportementale  : Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) proposent des exercices pratiques visant à intervenir sur les processus cognitifs, considérés comme à l’origine des émotions et de leurs désordres afin de développer de nouveaux comportements plus adaptés. Elles permettent ainsi un usage plus « contrôlé » de la pratique, le développement des activités de loisirs et sociales, la prévention des rechutes.

     

    L’approche psycho-dynamique : Basée sur la parole et la participation active, cette approche amène progressivement l’usager à comprendre pour quelle raison il agit de telle ou telle façon, pourquoi il ressent telle ou telle sensation afin de ne pas répéter des comportements qui lui « échappent ».

    L’accompagnement social : L’assistant social a un rôle clé : il est souvent le premier interlocuteur de l’usager et amené à rencontrer son entourage. Il est toujours présent dans le parcours de soin et en parallèle de l’accompagnement psychothérapeutique.

    Cet accompagnement social permet de travailler les questions du droit, de la protection des biens et des personnes, d’aborder les solutions à mobiliser en remettant en perspective avec l’usager les conséquences concrètes et psychiques de sa pratique.

    La prise en charge est transdisciplinaire. C’est-à-dire que si vous êtes suivi principalement par une psychologue, il n’est pas exclu de solliciter d’autres professionnels sur des points précis (médecin, assistant social….)

    La prise en charge de l’entourage : Il n’y a pas de consensus, chez les professionnels, sur le fait de recevoir la famille avec ou sans l’usager. Cela dépend des cas de figures et des pratiques mais aussi des choix thérapeutiques de l’équipe. La prise en charge de l’entourage vise à mieux comprendre la problématique familiale sous-jacente et à recréer du lien et du dialogue dans la famille.

    [1] Le guide Repères « Addictions sans substance » – Fédération addiction – 2013

    FOCUS SUR DEUX ADDICTIONS COMPORTEMENTALES DES ADOLESCENTS

    Troubles du comportement alimentaire

    Les troubles du comportement alimentaire sont des conduites de dépendance : la personne est alors dépendante de sa maladie comme d’autres le sont d’une substance.
    L’anorexie mentale débute le plus souvent après la puberté, avec un âge moyen de début de 17 ans (on observe deux pics de fréquence autour de 13-14 ans et de 16-18 ans).
    De 10 à 19 ans, les crises de boulimie peuvent concerner jusqu’à 28% des adolescentes et 20% des adolescents.
    Les stratégies de contrôle du poids concernent 19% des filles, 8% des garçons de cette même tranche d’âge[1].
    D’après la définition du « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders », l’anorexie mentale se caractérise par le refus de s’alimenter et de maintenir un poids minimal normal, une peur intense de prendre du poids, une altération significative de la perception du corps.

    La boulimie se caractérise par des pulsions irrésistibles et impérieuses à manger avec excès, des stratégies de contrôle de la prise de poids, la peur morbide de grossir. Les crises de boulimie (binge eating) sont suivies de comportements compensatoires inappropriés : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques, jeûnes, exercices physiques excessifs.

    Le rapport aux nouvelles technologies[2]

    Il n’existe pas de cyberdépendance, une addiction propre à internet. Ce dernier n’est que l’outil de prédilection d’une dépendance aux jeux (vidéo ou d’argent) ou à la sexualité. Les TICs sont des nouveaux médias « amplificateurs » des addictions comportementales (Codina etal. 2009)

    Il est par ailleurs important de rappeler que les études montrent que la très large majorité des adolescents appréhendent les risques et mettent en place de manière quasi autonome des stratégies d’évitement de sollicitations ou de violences potentielles via les TICs.

    Addiction aux jeux vidéo

    Les études épidémiologiques dans le domaine des jeux vidéo et plus largement de l’usage d’Internet sont très peu nombreuses. Il n’existe pas de questionnaires standardisés permettant une évaluation commune de l’addiction aux jeux vidéo.

    Les usagers consultant pour « cyberdépendance » éprouvent un sentiment de perte de liberté. Réduire ou cesser leur utilisation leur est impossible. Ils constatent des conséquences négatives de ce sur-investissement dans leur vie quotidienne (travail, école, relations interpersonnelles…) En ce qui concerne l’usage problématique des jeux vidéo plus particulièrement, ce sont les jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs (MMORPG) qui sont le plus souvent concernés.

    Critères diagnostiques :

    Les critères de la dépendance doivent rester subjectifs. Pris individuellement, les points listés ne doivent pas forcément inquiéter ; c’est leur conjonction qui compte, et surtout le sentiment de la personne d’être en prise avec une conduite qui la dépasse :

    la durée est un indice, mais ne peut pas être l’unique critère

    la préoccupation par le jeu

    la réduction de plus en plus importante du temps consacré aux autres activités de loisirs, familiales, sociales…

    la chute des résultats scolaires / l’absentéisme

    des répercussions sur l’équilibre alimentaire ou le sommeil

    tristesse, agressivité, anxiété…

    [1] Source : Ifac (Institut fédératif des addictions comportementales)

    [2] Adolescents et nouvelles technologies : sont-ils tous addicts ? in la lettre de l’IREPS Rhône-Alpes n°5 – décembre 2010 PREVENTION DES ADDICTIONS ET DEMARCHE EDUCATIVE

    CONSEILS AUX PARENTS EN PRÉVENTION D’UNE CONDUITE ADDICTIVE

    L’entourage  familial peut mettre des limites avant l’aggravation de la pratique et être ainsi acteur d’une stratégie d’intervention précoce.

    Troubles du comportement alimentaire :

    Apprendre à votre enfant à  accepter les différences physiques (formes corporelles, défauts, handicaps) et à être critique vis-à-vis des médias et de la société qui valorise la minceur et dénigre le surpoids

    éduquer à l’équilibre alimentaire, à l’importance de partager en famille et à table les repas, à l’intérêt de pratiquer une activité physique régulière

    valoriser, renforcer l’estime de soi de votre enfant par exemple en lui proposant de participer à des activités sportives, sociales et culturelles

    veiller à ne pas mélanger alimentation et émotions (par exemple : « mange pour faire plaisir à maman », « une cuillérée pour papa », «si tu n’es pas sage, tu n’auras pas de dessert », «tu es triste, mange un chocolat ».

    aider votre enfant à écouter son corps, à ressentir ses désirs, la frustration (reconnaître les signes de satiété, refuser à un enfant de manger un bonbon avant de manger,…)

    Utilisation d’Internet : Les enfants et les adolescents ont particulièrement besoin d’un accompagnement pour une utilisation adaptée de l’outil.

    Quelques règles peuvent faciliter cet usage :

    La gestion du temps : fixer un temps d’utilisation hebdomadaire avec des horaires adaptées à l’âge de chacun

    La valorisation d’autres activités, permettant des rencontres et des échanges réels : loisirs, activités sportives…

    L’utilisation privilégiée pour accompagner et complémenter les apprentissages scolaires.

    Le verrouillage d’accès à certains sites

    Les pratiques à risque des jeux vidéo : L’enjeu de la prévention est donc pédagogique : qu’est-ce qu’un jeu vidéo, comment cela fonctionne-t-il, quels en sont les aspects ludiques et agréables qui les rendent attractifs, quelles sont les pratiques à risques et comment en prendre la mesure ? La question des limites à imposer à l’enfant est abordée : redonner aux parents leur rôle de garants d’un usage « raisonné » de ces objets et les investir d’une mission d’éducation préventive.

    Conseils pour éviter une pratique excessive :

    Déterminer un temps de jeu.

    Installer l’ordinateur ou la console dans un lieu de passage pour garder un regard sur les activités des enfants.

    Évaluer le contenu du jeu vidéo.

    Installer un logiciel de contrôle parental.

    Proposer des activités alternatives

    Les normes PEGI (Pan european game information) : méconnues, elles permettent de se renseigner sur la qualité des jeux au regard de la réglementation existante. Il s’agit d’une norme internationale fiable et en général plutôt sévère, qui donne deux types d’indications : l’âge minimal requis pour le jeu (plus de 7 ans, par exemple), des pictogrammes pour indiquer un contenu éventuellement problématique.

    Pour en savoir plus :

    Le guide « Information et prévention sur l’usage des jeux vidéo à la maison » destiné aux familles réalisé par l’Association ACLEEAen partenariat avec le Centre de Référence sur le Jeu Excessif.

    PRÉVENTION DES CONDUITES ADDICTIVES

    La prévention des conduites addictives devrait s’appuyer sur la capacité des professionnels intervenant auprès des jeunes à s’inscrire dans une démarche éducative collaborative qui permette aux jeunes d’être acteurs de leur santé.

    Il s’agit d’accompagner et non d’interdire des expérimentations, des choix qui respectent l’individu.

    Accompagnons nos jeunes dans leurs expériences pour qu’ils soient en capacité de les comprendre, de les analyser, d’en extraire le plaisir à court terme mais aussi les risques pour eux et pour les autres[1].

    Un des enjeux d’un projet de prévention des conduites addictives est de :

    développer ou renforcer leurs compétences psychosociales dès le plus jeune âge, afin de les aider à faire face à la pression sociale (des pairs et des modèles proposés par la société en général et les médias en particulier), au stress ou à l’anxiété. Si le comportement addictif est installé, l’approche sur la réduction des risques est préconisée pour une pratique plus maîtrisée et moins dommageable.

    [1] Magazine Actions santé n°178 de l’ADOSEN Prévention santé MGEN – décembre 2012

    Présentation des 10 compétences psychosociales

    La liste des dix compétences psychosociales (ou aptitudes essentielles) a été établie par l’OMS et l’UNESCO en 1993. Cette liste se réfère principalement à des travaux de psychologie cognitive et sociale. Les compétences y sont présentées par couples :

    éduquer les enfants, les jeunes et les parents aux TICs pour un renforcement de leurs compétences d’utilisation et de contrôle des TICs.

    L’Ecole a un rôle important à jouer dans cette éducation aux médias et à l’information prenant pleinement en compte les enjeux du numérique et de ses usages. Elle doit permettre aux élèves de bien connaître et de décrypter les différents outils de communication en vue de leur usage maîtrisé et responsable et de se protéger en cloisonnant sphère privée et sphère publique.

    Téléchargez sur le site de Fréquence écoles rubrique « Interventions » les programmes pédagogiques d’éducation aux médias proposés aux élèves des écoles, collèges et lycées[1].

    Le CLEMI publie chaque année une brochure dont la diffusion est accompagnée d’actions de formation :

    http://www.clemi.org/fichier/plug_download/54153/download_fichier_fr_medias_et_information2014_15.pdf

    [1] Vous pouvez aussi consulter le magazine Actions santé n°181 de l’ADOSEN Prévention santé MGEN – septembre 2013 Jeunes et médi@s présentant les programmes de Fréquence écoles

    ILLUSTRATION PRÉVENTION 2.0

    Dispositif de prévention de l’association Douar Nevez spécifique aux jeux vidéo, aux réseaux sociaux et aux nouvelles technologies

    Description du dispositif

    – Réhabiliter le rôle des parents en tant qu’éducateurs de premier plan : les informer sur les risques et les moyens de les prévenir mais surtout sur la nature et le fonctionnement des objets informatiques.

    – Apprendre au jeune à user d’internet sans prendre de risques à court, moyen et long termes, pour ne tomber ni dans les pièges permanents, ni dans un usage dont il ne pourrait plus se passer.

    Les actions

    Formations auprès d’adultes encadrants (enseignants, infirmières scolaires, parents,… etc.) :         d’une durée de 2h30, elles visent à leur faire connaître le média pour dédramatiser et recréer du lien, et aider à y adapter l’éducation.

    Elles s’appuient sur deux outils :

    Une projection vidéo de PowerPoint dans laquelle sont intégrées des vidéos (sur les jeux vidéo, sur les paramètres de confidentialité de Facebook…).

    Les thèmes abordés concernent autant les écrans de manière globale, que les jeux vidéo, les réseaux sociaux, l’utilisation des téléphones portables ou encore la législation encadrant l’usage d’Internet.

    Tous ces thèmes sont abordés d’un point de vue statistique, sociologique et psychologique.

    Un débat avec les personnes présentes et des réponses aux questions.

    Actions à destination des jeunes : elles visent à mieux connaître l’objet et l’environnement numérique (règles de base du vivre ensemble numérique, l’usurpation de l’identité, la rumeur, les informations postées en ligne… ) ce qui donne lieu à un débat et un temps de Questions-Réponses.

    Le jeu de société « Parano Chez le Noobs » (créé en 2012) à destination des adolescents (jusqu’à 16 joueurs):

    Il comporte 16 cartes personnage, 16 cartes application, 20 jetons, des accessoires de jeu, un livret de règles, un livret d’accompagnement pour le meneur de jeu et une clef USB contenant des informations à diffuser pendant le jeu.

    Les règles : Chaque personne reçoit une carte lui donnant son identité, personne ne connaît l’identité des autres. Le thème du jeu reprend le phrasé et l’univers d’internet : les phases s’appellent « connexion » – « déconnexion », les équipes sont constituées de « Geeks » et de « Noobs », les parties incluent un support PowerPoint sur lequel figurent tous les résultats trouvés par Google en entrant le nom de l’un des jeunes participants, permettant ainsi le débat entre les tours de jeu et d’aborder les risques les plus importants (harcèlement, pornographie…).

    Les addictions sans substance : les jeux vidéo : fantasmes ou réalités ?
    Pour accompagner les enseignants dans la mise en place de séances de prévention, Eduscol met à leur disposition des fiches pédagogiques de prévention des conduites addictives en lien avec les différents enseignements. Cette fiche destinée aux enseignants des élèves du CM2 au lycée est consacrée à l’addiction aux jeux-vidéo: http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Action_sanitaire_et_sociale/12/5/Prevention_jeux_video_383125.pdf

    QUELQUES OUTILS PÉDAGOGIQUES

    Photolangage ®Jeunes, prises de risques et conduites addictives / Claire BélisleAlain Douiller / Editions Chronique Sociale / 2016

    Public cible : Adolescents (12 à 15 ans) ; Jeunes (16 à 20 ans)

    Matériel : 48 photographies couleur et un livret méthodologique de 96 pages

    Il est basé sur la méthode Photolangage® qui met en œuvre une approche expérientielle, une expression personnelle à partir d’un choix de photographies, dans un cadre de travail de groupe.

    Considérant que les expériences des jeunes, en termes de prises de risque et de conduites addictives en particulier, font sens pour eux , le travail de l’intervenant doit être d’investiguer ce sens, pour le comprendre afin de les aider à se construire.

    Cet outil invite à travailler trois grands questionnements : Des mots et des représentations pour penser ses expériences personnelles – Apprendre à gérer les risques pour mieux jouir de la vie – Tendre vers un équilibre optimal entre les contraintes du réel et le désir d’épanouissement.

    Bande dessinée Un corps en trop.

    Les troubles de la conduite alimentaire chez l’adolescent /Marie-Noëlle Pichard, Aurélie Souchard, Fabrice, Meddour / Editions Narratives 2009

    Cette bande dessinée abore les troubles des conduites alimentaires que sont l’anorexie et la boulimie. Zoé, Pauline et Noémie, trois adolescentes, se retrouvent dans un village de vacances. Cette histoire illustre les attitudes  d’évitement de Zoé pour ne pas manger et les poussées d’angoisse poussant Pauline à se jeter sur la nourriture. Six pages d’explications de Xavier Pommereau au sujet des troubles des conduites alimentaires chez l’adolescent complètent cette bande dessinée.

     

    Coup de Cœur de Pipsa

    Kit pédagogique iRespect réalisé par l’Association Child focus, le kit pédagogique peut être

    utilisé par les enseignants pour lancerle débat sur la protection de la vie privée en ligne avec des élèves âgés de 10 à 14 ans.

    Téléchargez le sur : http://www.childfocus.be/sites/default/files/irespect_0.pdf

    A recommander aussi aux parents pour initier le débat avec leurs jeunes.

    SITES DE RÉFÉRENCE

    ACTION INNOCENCE : ONG à but non lucratif ayant pour objectifs d’informer et de sensibiliser le public, les parents et les enfants des dangers liés à Internet ; de promouvoir une pratique sécurisée et responsable d’Internet; de lutter contre la pédocriminalité sur Internet : http://www.actioninnocence.org

    Application libre à vocation préventive à l’attention des parents DiagnosTIC : http://www.filtra.info/diagnostic/

    APTE : Association qui se consacre à l’éducation aux médias : http://www.apte.asso.fr/sp/

    CLEMI : Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information, organisme du ministère de l’Éducation nationale qui a pour mission d’apprendre aux élèves une pratique citoyenne des médias : http://www.clemi.org/fr/

    CRJE Centre de référence sur le jeu excessif(site spécialisé du CHU de Nantes) http://www.crje.fr/index.html

    EDUCNUM : Portail de la CNIL pour initier les enfants et adolescents à l’éducation numérique : http://www.educnum.fr/

    EDUSCOL : Le site d’information du ministère de l’Education Nationale concernant l’usage des TIC à l’école : http://eduscol.education.fr/internet-responsable/

    E-ENFANCE : Association dont la mission est de permettre aux enfants et adolescents de se servir des nouvelles technologies de communication (Internet, téléphone mobile, jeux en réseau) avec un maximum de sécurité : http://www.e-enfance.org

    FREQUENCE ECOLES : Association d’éducation aux médias qui accompagne petits et grands dans la compréhension et le décryptage de la société de l’information : https://frequence-ecoles.org/

    GRREM Groupe de recherche sur la relation enfants-médias : http://www.grrem.org/web10106/website/default.htm

    Hôpital Marmottan : Ouvert à toute personne concernée par des problèmes d’usage de produits licites ou illicites ou d’autres formes de dépendance : http://www.hopital-marmottan.fr

    INSTITUT FEDERATIF DES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES (IFAC) : Institut qui développe la recherche sur les nouvelles conduites problématiques afin de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans les conduites addictives et d’orienter les programmes de prévention et de soins : http://www.ifac-addictions.fr

    INTERNET SANS CRAINTE :Ce programme national s’inscrit dans le projet européen Safer Internet Plus qui regroupe 27 pays de l’Union européenne. Il a pour vocation de sensibiliser les jeunes aux risques et usages d’Internet, leur apprendre à se poser les bonnes questions et développer les bons réflexes ; sensibiliser et informer leurs parents et enseignants afin qu’ils puissent les accompagner ; donner aux animateurs et enseignants des outils pratiques pour créer facilement des ateliers de sensibilisation auprès des jeunes dont ils ont la charge : http://www.internetsanscrainte.fr

    OMNSH  : Observatoire des mondes numériques en sciences humaines : http://www.omnsh.org/

    PEDAGOJEUX : Site d’information et de sensibilisation sur le jeu vidéo destiné à sensibiliser le grand public sur les enjeux de la protection de l’enfance et sur le bon usage des jeux vidéo ; fournir aux parents et aux éducateurs une approche pédagogique autour des problématiques soulevées par le jeu vidéo. http://www.pedagojeux.fr

    Vous souhaitez demander conseil ou être informé sur :
    -L’utilisation sécurisée d’Internet fixe et mobile
    -La prévention des risques liés à l’utilisation des NTIC
    -L’installation de logiciels de contrôle parental
    -Obtenir une aide psychologique en cas de confrontation à des problèmes liés à Internet (images choquantes, harcèlement, mauvaises rencontres, dépendance aux jeux vidéo en ligne…).

    Appel gratuit, du lundi au vendredi de 9h à 19h au 0820 200 000

    Sur la même thématique

    POURQUOI LES JEUNES SONT-ILS PARTICULIEREMENT A RISQUE FACE AUX ADDICTIONS ?

    Les conduites à risque font partie intégrante de l’adolescence. Parmi elles, la consommation de tabac, d’alcool ou de drogues est très fréquente chez les jeunes