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Le sentiment de dévalorisation peut s’installer très tôt dans la vie et correspond à un jugement global négatif qu’une personne a d’elle-même. L’estime de soi peut être influencée par de nombreux facteurs. Elle se construit dès l’enfance et peut évoluer de diverses manières au cours de la vie. Se dévaloriser c’est s’enfermer dans un mal-être constant, mal-être qui peut entraîner de nombreuses difficultés dans la vie et dans les relations avec autrui. Travailler sur son estime de soi est une étape essentielle de l’épanouissement personnel.

De nombreuses variables peuvent influencer l’estime que l’on a de nous-mêmes. Parmi elles : les conditions de l’enfance, l’environnement, la personnalité, le tempérament, l’éducation, les compétences intellectuelles et physiques etc. Ce sont des paramètres qui influencent considérablement le jugement, à la fois objectif et subjectif, que l’on peut porter sur soi-même. Le sentiment de dévalorisation est source de réelles souffrances pour les personnes qui en sont victimes qui ne se trouvent alors jamais à la hauteur de leurs propres espérances. L’estime de soi regroupe les jugements portés par une personne sur elle-même dans différents domaines. Elle est influencée également par la manière dont chaque individu perçoit ses réussites et échecs, mais aussi ses objectifs et leur atteinte. Il n’est pas facile de connaître ses véritables capacités. Notre perception est d’autant plus influencée par nos sentiments et le jugement des autres personnes, ce qui peut parfois nous pousser à nous sous-estimer.

De nombreux chercheurs se penchent aujourd’hui de près sur ces faits et ont pour objectif de créer des mécanismes qui peuvent permettre le développement d’une bonne estime de soi. C’est une démarche qui peut aider de nombreuses personnes à s’épanouir dans leurs vies tout en leur évitant l’apparition de troubles tels que l’anxiété ou la dépression.

L’estime de soi d’un enfant dépend tout d’abord des relations entretenues avec sa famille, ses amis et ses enseignants. Les méthodes éducatives peuvent encourager ou au contraire diminuer la confiance qu’un enfant a envers lui-même. Les adultes ont une grande influence sur le développement de cette estime de soi, ce sont les premiers à introduire des notions de forces, de faiblesses et d’acceptation.  Au fil du temps, ce sont les expériences vécues qui détachent l’enfant de l’image de lui qu’ont les personnes qui l’influencent. C’est alors qu’il commence à émettre ses propres jugements sur lui-même. Une fois adulte, une personne nourrira son estime de soi par ses expériences de vie, notamment familiales et professionnelles.

Durant l’enfance et l’adolescence, des mécanismes éducatifs peuvent participer au développement d’une bonne estime de soi.  Tout d’abord, il est important de permettre à un enfant de se forger son avis et de faire ses propres choix afin de développer son assurance, son sens des responsabilités et sa confiance en lui.  Il est aussi essentiel de lui transmettre une vision à la fois positive et réaliste de ce qu’il est. Cela peut être fait en soulignant ses forces, mais aussi en lui communiquant les difficultés qui se présentent à lui, le tout en lui offrant des pistes pour son amélioration. De même, il faut le motiver à exprimer ses sentiments et ses émotions tout en l’encourageant à poursuivre ses objectifs. La socialisation est aussi un élément clé de l’estime de soi. C’est pourquoi la rencontre d’autres enfants est importante et lui permettra de trouver sa place dans le monde et la société.

Le rapport à soi-même est un élément de base de l’estime de soi. C’est pourquoi il est primordial d’apprendre à se connaître, à connaître ses capacités ainsi que ses limites et plus encore, les accepter. Connaître ses capacités et se fixer des objectifs réalisables c’est mettre toutes les chances de son côté. En revanche, avoir des ambitions qui vont au-delà de nos compétences, peut être source d’échec et donc développer un sentiment de dévalorisation. L’autodéfense est aussi une réaction qui menace l’estime de soi. Il s’agit là de refouler ses émotions, les cachant à soi-même et aux autres afin de se protéger. Malheureusement, c’est une réaction qui a l’effet inverse de celui escompté et peut au contraire fragiliser l’estime de soi.  De même, se soumettre aux évènements et nier des actions ou des faits afin de se ménager à la suite d’un échec, ne peut avoir qu’un impact négatif sur sa confiance en soi.

Pour renforcer son estime de soi, il est important de passer à l’action, ne serait-ce qu’en réalisant des projets moindres. Pour agir, il faut tout d’abord réussir à effacer la critique intérieure tout en acceptant l’éventualité d’un échec. En effet, chaque échec, quel qu’il soit, contribue à une réussite ultérieure. Ne pas profiter d’emblée d’une réussite face à un problème ou dans la réalisation d’un projet n’est pas synonyme d’insuccès, bien au contraire. Les individus qui se dévalorisent en permanence ont  tendance avoir trop d’exigences envers eux-mêmes tandis qu’accepter d’être imparfait est déjà un pas de géant vers le succès.

« Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas. » Thomas Edison

Parallèlement, l’estime de soi est indéniablement liée au sentiment d’être entouré, aimé, compris et aidé. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de cultiver ses relations avec autrui et de s’ouvrir aux personnes de notre entourage. Il ne faut jamais oublier d’exprimer ses pensées, ses émotions et ses sentiments car c’est la base même de l’affirmation de soi. Pour y parvenir on doit également apprendre à comprendre les autres et ne pas hésiter à demander du soutien si nécessaire.

Parfois, malgré les efforts, il peut être difficile d’améliorer son estime de soi et de casser des schémas de dévalorisation bien ancrés dans l’esprit. A ce moment-là, il peut être bénéfique  de consulter un professionnel afin de surmonter une situation complexe dont on ne parvient pas à se sortir. Les psychologues, les psychiatres mais également certains travailleurs sociaux peuvent participer à la résolution de problèmes de dévalorisation. Les personnes victimes de troubles de l’estime de soi peuvent par exemple être accompagnées via des thérapies cognitivo-comportementales ou des psychanalyses.